Submitted by ren_admin on Fri, 10/09/2020 - 15:00

Durée 5:00
GFX
Jeffrey Gundlach, chef de la direction et chef de l’information, DoubleLine®

Jeffrey Gundlach: Le Fonds à rendement flexible a été conçu il y a quatre ou cinq ans pour offrir aux investisseurs la possibilité d’obtenir un rendement intéressant même en cas de hausse des taux d’intérêt; il s’agit d’un portefeuille de placements à plus court terme. Il investit principalement dans le marché du crédit, mais moins dans les obligations gouvernementales, car les taux obligataires sont très bas. Nous cherchons à inscrire des rendements absolus positifs même lorsque les taux d’intérêt sont à la hausse. Par conséquent, une partie du portefeuille, une grande partie devrais-je préciser, privilégie les taux variables. Ainsi, lorsque les taux d’intérêt montent, on obtient simplement des flux de trésorerie plus élevés, ce qui soutient des rendements plus élevés. Le reste du portefeuille investit dans des obligations à relativement court terme. Même si ces obligations ont une plus grande volatilité et risquent d’afficher des pertes temporaires lorsque les conditions du marché sont mauvaises, elles arrivent à échéance après deux ou trois ans, ce qui permet aux investisseurs de récupérer leur argent et de le réinvestir dans les placements du moment qui affichent des taux plus élevés. Notre objectif est d’offrir des rendements absolus positifs. Le rendement ne sera pas fantastique si les taux se mettent à grimper, mais vos placements seront mieux protégés qu’avec les stratégies obligataires traditionnelles – surtout si la montée des taux d’intérêt vous inquiète – grâce à un horizon de placement de plusieurs années.

Je crois, tout d’abord, que c’est la stabilité de l’équipe de placement – je ne crois pas que ce soit exagéré de dire qu’elle est inégalée. Notre équipe de placement compte près de 65 professionnels et personne ne l’a jamais quittée. Habituellement, entre 10 % et 20 % des membres des équipes de placement quittent leur entreprise chaque année en quête de nouveaux horizons, mais ce doit être la culture de notre entreprise et nos bons résultats qui font en sorte que notre équipe reste soudée. Par ailleurs, nous privilégions un horizon de placement plus long que les concurrents que nous avons pu cerner, je crois que ça aide beaucoup. Je crois que le secret dans le domaine des placements est d’établir un horizon assez long pour maximiser les chances de succès, mais pas trop long pour éviter que de longues périodes de faibles rendements puissent décourager les investisseurs. Nous avons trouvé qu’un horizon de placement d’environ deux ans nous permettait d’atteindre cet équilibre, soit de maximiser nos chances de réussite tout en n’inscrivant, nous l’espérons, que de courtes périodes de rendements inférieurs. De plus, nous n’utilisons pas de produits dérivés. Nous n’intégrons pas de produits financiers parallèles dans nos stratégies, nous n’utilisons donc pas de swaps, d’options ou de contrats d’échange sur défaillance ou d’autres produits de ce genre qui à mon avis augmentent le risque. Je crois que tout cela contribue à la réussite des programmes.

Nous avons une grande souplesse dans les secteurs des titres à revenu fixe. Nous pouvons investir dans presque n’importe quelle partie du marché des obligations mondiales, mais la plupart de nos placements sont effectués dans le marché du crédit. Nous divisons le marché en obligations de sociétés et en obligations de sociétés de qualité inférieure, les titres de créance des marchés émergents. La plupart sont libellés en dollars américains, mais pas tous. Nous détenons des obligations des marchés développés qui ne sont pas en dollars américains, car le billet vert ne nous semble pas tellement positif. Je crois que d’autres devises sont plus intéressantes actuellement. Les titres adossés à des créances hypothécaires, ceux qui sont garantis par le gouvernement américain et ceux qui ne sont pas garantis. Les titres adossés à des créances hypothécaires à l’habitation et à des créances hypothécaires commerciales et les prêts bancaires qui ont un taux variable font partie des nombreuses créances hypothécaires commerciales qui sont intéressantes en période de hausse de taux d’intérêt; nous pouvons augmenter et réduire ce type d’instruments avec beaucoup de souplesse. Nous pouvons également modifier la structure des échéances du fonds, mais compte tenu où nous en sommes avec les taux d’intérêt, il est peu probable que nous mettions en place une stratégie qui mise fortement sur la baisse des taux d’intérêt. Nous croyons que les investisseurs de ce Fonds à revenu flexible cherchent à obtenir un rendement absolu positif et qu’ils obtiendront un meilleur rendement qu’avec les stratégies traditionnelles si les taux d’intérêt se mettent à grimper. Pour le moment, notre portefeuille mise sur des échéances de deux ou trois ans.

La stratégie de fonds d’obligations à revenu flexible a la capacité d’adopter une politique de taux d’intérêt plus énergique. Par conséquent, nous croyons que dans certains contextes, il peut être intéressant de prendre des risques de taux d’intérêt. Cela dit, nous n’avons pas vu un contexte favorable à cela depuis longtemps. Si les taux des obligations du Trésor américain n’étaient pas entre un et deux, mais plutôt entre six et huit, nous pourrions dire que c’est l’occasion de tirer parti de la baisse des taux d’intérêt, mais je crois qu’actuellement nos investisseurs cherchent surtout à obtenir un rendement satisfaisant et à se protéger d’une hausse des taux d’intérêt potentielle. Par conséquent, tant que le contexte restera le même, nous devrions maintenir la duration de notre portefeuille à deux ou trois ans.